lundi 28 décembre 2009

Bonne année!

Voila 3 mois déjà passés, je quitte Mérida ce soir pour aller passer la dernière semaine à la plage.
Promis, je finirai de raconter mes dernières virées (les Llanos, los Pueblos del Sur, Los Nevados y las playas) dès que je peux...
En attendant, profitez bien de ces derniers jours de 2009, et à l'année prochaine!

mardi 15 décembre 2009

Venezuela: fiche d'identité

Le Venezuela :
- A une population de 28.199.822 hab.
- A une superficie totale de 916.445 km 2
- Sa capitale s’appelle Caracas.
- On a un décalage horaire de 5h30 en hiver, et de 6h30 en été avec la France. Par exemple, au moment où on vous écrit il est 17h50, et pour vous il est 23h20 !
- A été indépendant le 5 juillet 1811. Avant le Venezuela appartenait à l’Espagne.

Les symboles du Venezuela sont :
- Le drapeau : il est constitué de 3 couleurs : jaune, bleu et rouge.
o Le jaune signifie le soleil du mois de mai.
o Le bleu est la mer et le ciel avec 8 goélands.
o Le rouge représente le sang des héros et la liberté.

- L’hymne national: il s’appelle « Gloria al Bravo Pueblo » et on le chante tous les matins à l’école (entre nous, le chanter chaque matin c’est très ennuyant).

- L’oiseau : il s`appelle Turpial et c’est un oiseau petit et beau. Il est de couleur noir sur le dessus et jaune sur le ventre.
- L’arbre : C’est un grand arbre jaune qui s’appelle Araguaney. - La fleur : Elle s’appelle Orchidée et c’est une très belle fleur violette.
Le Venezuela a aussi des monuments très connus :
- Le téléférique : Il se trouve dans notre ville ! C’est le plus haut téléférique du monde ! Il arrive au sommet du pic Espejo (4.767m). il a été construit par une entreprise française. Malheureusement, il ne marche pas en ce moment.

- Le pic Bolivar : c’est le plus haut sommet du Venezuela avec 4.981m et lui aussi se trouve à Mérida.
Si vous regardez bien la photo, vous verrez l’arrivée du téléférique sur le pic Espejo. - Le Salto Angel : c’est la plus grande chute du monde avec 979m ! Son nom signifie « saut de l’ange ». Le Salto Angel, à la différence du téléphérique et du Pic Bolivar, ne se situe pas à Mérida.
Nous espérons que vous connaissez maintenant un petit peu plus notre pays !

Rédigé par Anel et Mary, élèves à l'alliance.

lundi 14 décembre 2009

Histoire du Venezuela

PREMIÈRE PARTIE : DE LA DÉCOUVERTE PAR LES EUROPÉENS AUX PORTES DE LA DÉMOCRATIE…

Il était une fois un fils parti à la recherche d’une nouvelle terre. Il avait été mandaté par sa famille car cette dernière, qui s’était habituée à vivre dans un grand confort, connaissait quelques difficultés économiques et n’arrivait plus à satisfaire ses besoins exubérants. Cet homme devait donc découvrir une terre qui avait la réputation de cacher de nombreuses richesses afin de palier aux manques de sa famille.

Le fils, brillant mais pas si convaincant que ça au niveau de l’orientation maritime, fit connaître à sa famille une nouvelle terre en 1492 (sur laquelle il n’était pas du tout le premier à fouler le sol, disons-le nous !) qu’il appela les Indes croyant avoir découvert un autre continent.
Il revint plusieurs fois voir sa famille jusqu’à ce qu’en 1498, il foule le sol du continent et d’un territoire qui se fera appeler Venezuela ou « la Petite Venise » du fait des maisons sur pilotis des habitants du lac de Maracaïbo.
Sur ce continent, il y fit venir ses frères et ses cousins qui n’hésitèrent pas à voler, à tuer et à exploiter les peuples de ce Venezuela et des immenses terres qui l’entouraient. Ceux qui ne mourraient pas, ils les forçaient à adopter les croyances de la famille, à payer pour enrichir la famille, à travailler pour eux et à les regrouper en villes afin de mieux les exploiter.
Dans ces nouveaux arrivants, certains s’occupaient de travailler la terre et de former des Haciendas (grandes propriétés) ou des Fincas (petites fermes) tandis que d’autres, les premiers à découvrir les terres, s’occuper d’acculturer les indiens. C’est ainsi que se formèrent les premières villes pour renvoyer la richesse à leur terre natale : Cumaná en 1515 ou Coro en 1527.
Face à l’immensité du territoire, la famille décida de former des provinces afin d’administrer plus facilement les affaires tant commerciales que religieuses : Margarita en 1525, Venezuela dont la capitale serait Caracas en 1636…
Durant presque trois siècles, des membres de la famille venant spécialement de la terre natale s’occupaient de la gestion de ces provinces. Leur loyauté envers leur famille d’origine était totale, leur confort complet.
Parallèlement, aux premiers arrivants de 1498 se succédaient les jeunes générations qui naquirent sur ce nouveau sol. Elles formaient rapidement la grande majorité de la société blanche du pays et les enfants peuplaient les universités tandis que les parents, propriétaires des haciendas et des magasins, faisaient tourner le commerce national. Ces derniers, appelés les créoles car nés sur cette nouvelle terre, avec le développement des idées libérales, la non-reconnaissance de la part de leur famille d’origine et l’augmentation des sommes qu’ils devaient lui donner du fait de la diminution du nombre d’indiens qui payait aussi des impôts, commençaient à vouloir sortir des jupons de leurs parents et à exister en tant que famille indépendante : ils se sentaient dorénavant américains ou vénézuéliens plutôt que espagnols. Leur réalité quotidienne s’était, qui plus est, petit à petit éloignée de celle de leur famille d’origine pour bientôt ne plus rien avoir à voir avec la vie de leurs ancêtres.
Bien entendu, le peuple originaire, les Indiens, continuaient à être exploités, privés de droits dans la réalité, soumis à l’esclavage dans les haciendas, obligés à épouser les croyances de la famille et leur nombre diminuait constamment (ce qui provoquait « l’arrivée » d’esclaves noirs sur cette terre). Ils ne feront malheureusement presque jamais l’histoire de leur terre depuis l’arrivée de ces colons.
À ce moment, l’Histoire voulait que les conflits s’ouvrent petit à petit entre les membres loyaux de la famille et ceux qui souhaitaient prendre leur indépendance et revendiquer leur nouvelle identité. Francisco de Miranda, Simón Bolívar sont deux des libérateurs républicains du Venezuela et des pays qui l’entourent : Colombie, Équateur… La rupture finale avec la royauté d’Espagne ne se fera pas si facilement. Bien que l’acte de déclaration d’indépendance arrive le 5 juillet 1811, ce n’est que 10 ans après que les conflits armés entre royalistes et indépendantiste prendra fin avec bataille de Carabobo en Juin 1821 gagnée par ces derniers.

La dure libération obtenue par cette jeune famille ne viendra pas pour autant résoudre les problèmes de politique collective, la volonté d’indépendance ne signifiant pas union nationale. Bien au contraire, les centres de pouvoir étant laissés vacants, les guerres de clans vont éclater et durer pendant plus de cent ans. Avec d’un côté les conservateurs et de l’autre les libéraux, l’avantage penchant d’un côté ou d’un autre en fonction du positionnement des Caudillos (très riches propriétaires terriens et leader politique, militaire ou idéologique). Chaque camp mènera ses propres révolutions pour accéder au pouvoir. Parmi les présidents les plus connus (tous étant soit proches soit en plein dans la dictature, pour le moins en tout cas dans des exercices du pouvoir autoritaires et autocratiques) citons Antonio GUZMAN BLANCO qui fut président de 1870 à 1887 et qui modernisa le pays, souhaitant par exemple transformer Caracas en Petit Paris par amour pour cette dernière. Il instaura l’instruction publique, gratuite et obligatoire, l’hymne national (toujours le même aujourd’hui), la laïcisation de l’État…
Juan Vicente GOMEZ, président/dictateur (le plus dur de l’histoire du Venezuela) trois fois « élu » entre 1908 et 1935, créa l’armée nationale (il n’y avait auparavant que des armées régionales, bien souvent sous commande des chefs militaires et riches propriétaires terriens (« los caudillos »), qui étaient bien entendu aussi les maîtres politiques de la région !) et fit souffrir au pays une forte répression envers les opposants politiques.

Il faut noter que durant cette période s’étalant de 1830 à 1945, pas moins de 16 constitutions auront vu le jour ! Il va sans dire que les principes changeaient en fonction des courants politiques et idéologiques des « présidents ». Ainsi, après que le vote universel a été établi en 1858 (!!!), il est supprimé par la nouvelle constitution de 1874 puis revient avec celle de 1893, puis repart avec celle de 1901…! Il en est de même pour la durée du mandat : 2 ans, puis 4 ans, puis de nouveau 2 ans, puis 6 ans…
Pour l’anecdote, le Venezuela, grâce à Juan Antonio FALCÓN, fut le premier pays à supprimer la peine de mort en 1865 !

Que peut-on donc tirer à la fin de cette période ?
Derrière de plus ou moins grands chantiers de modernisation (aussi bien sur les infrastructures que sur le fonctionnement de l’État), le Venezuela reste un énorme sac à nœud où la démocratie (droit de vote, liberté d’expressions…) est tout juste naissante (comme dans biens d’autres endroits). Ainsi, le suffrage universel n’est pas vraiment encore appliqué (en France, il vient tout juste d’arriver cela dit !), le fonctionnement de l’État dans ses différentes fonctions est balbutiant et l’idée de nation n’est que très peu existante. Les régions (pays fédéraliste) sont particulièrement disparates, chacune ayant son fonctionnement propre. C’est peut-être ici un des points les plus difficiles pour le Venezuela : il n’y a que très peu de politique national, et pas de structure étatique au niveau national (il y a encore aujourd’hui trois types d’école au Venezuela : les « bolivariennes » qui sont de l’état national, celles des états régionaux et les municipales, sans compter les écoles privées). On peut le dire : il n’y a pas réellement d’état comme on l’entend en France avec les préfets, les écoles (éducation nationale), les services sociaux, la police nationale, et tous les services récemment décentralisés… Certains auteurs d’ici affirment que la démocratie est présente mais qu’il n’y a pas d’état.
Et puis, la découverte du pétrole au début du XX° siècle va également profondément transformer la société vénézuélienne : exode rurale, abandon progressive de l’agriculture, hausse du budget de l’état national…
Cela sera entre autre au centre des politiques et de l’évolution de l’économie de la seconde moitié du XX° siècle.
À suivre…

Rédigé par Job Mesnil, au Venezuela et prof à l'alliance depuis quelques mois

mercredi 9 décembre 2009

La semana del venezolano

Pénurie d'eau, d'électricité, de sucre et de café...
Grève des étudiants, manifestations, séquestrations, barrages policiers, rues fermées, pneus brulés, voitures bloquées, embouteillées, et ça klaxonne de tous côtés, à longueur de journée...
Fermeture annoncée de 4 banques ...
Feux d'artifices de nuit et de journée, ça pétarade dans tous les quartiers, pour se préparer aux fêtes de la Nativité...

Ce matin une tension a envahi l’air, ce matin je sens comme des ondes négatives qui oppressent la ville… et ce malgré le soleil qui rend le Mont Bolivar plus étincellant que jamais…


Et ce n'est que le 1er décembre...


Une semaine a passé...

Les quelques banques annoncées ont réellement fermé (leurs patrons s’étant semble-t-il suffisamment enrichis !?). Le gouvernement a promis de rembourser jusqu’à 10000 BFS aux détenteurs de compte ; dommage pour ceux qui en avaient 15 ou 20000 ! Par crainte que d’autres banques subissent le même sort, les files devant les guichets (qui sont déjà gigantesques en tant normal) se sont encore allongées, les gens préférant, et on les comprend, récupérer leur pécule avant de le voir disparaitre… mais d’autres l’ont bien compris aussi… et certains attendent avec patience et arme en main aux angles de rues pour récupérer les billets des fonds des poches.

Toujours des coupures d'eau mais personne ne sais vraiment pourquoi... alors que pourtant, avec ce qu’il est tombé le mois dernier!…

Idem pour l'électricité, mais voila une nouvelle raison après toutes celles évoquées précédemment, maintenant il semble que outre le fait qu'il y a un surplus de consommation pas assez anticipé par l'Etat (certes on ne peut pas tout faire: améliorer le quotidien des plus démunies en distribuant de l'alimentation quasi gratuite, financer les "comedores" (restos U) gratuits pour les étudiants, acheter des armes...), outre le fait qu'il n'a pas assez plu et que les barrages ne peuvent pas produire assez, après la raison des riches qui ont des piscines et celle des centres commerciaux qui consomment trop, voilà que maintenant c'est la faute de la Colombie qui ne veut plus vendre son électricité à son voisin... Heureusement qu'il y a du pétrole pour les groupes électrogènes et du gaz pour cuisiner...!
Mais après une ou deux semaines durant lesquelles cela semblait s’être arrangé, voilà qu’à nouveau les coupures paralysent la ville, une ou deux fois par jour pour chaque quartier. Si je n’ai pas de bol, je quitte l’alliance dans le noir, et voilà que ça s’éteint "en el Campito", et que comme les indiens autour du feu, nous nous regroupons dans un des chambres autour de la lueur de ma lampe à dynamo, qu’il faut recharger toutes les cinq minutes !!
Hier soir encore, alors que la moitié de la ville était dans le noir, les gens ont sorti les casseroles et sont descendus dans la rue pour protester. Cela a fini par dégénérer, ils s’en sont pris aux centres de paiement de l’électricité, qu’ils ont caillardé avant de s’en prendre aux bâtiments voisins. Tapage, jets de pierres, blocage de l’avenue Las Americas, incendies de pneus et de poubelles, ont fini par attirer un convoi de soldats qui ont calmé tout ca en tirant des balles lacrymogènes sur les façades des immeubles. A suivre…

Plus de sucre depuis quelques semaines... sûrement car le prix d'achat est trop bas pour les producteurs... le café est enfin revenu, après avoir manqué aussi plusieurs semaines , mais ça c'est parce que malgré le grand nombre de plantations, l'Etat, qui contrôle le prix d’achat du grain, le laisse à un prix bien trop bas, et surtout inférieur à ce qu’offre la Colombie. Du coup, le Venezuela produit, mais les vénézuéliens boivent du café estampillé « de Colombia ».

Comme chaque année fin novembre, les étudiants manifestent… chacun a une bonne raison, mais personne ne sait vraiment pourquoi. La raison qui semble tout de même rassembler tout le monde est pour faire arrêter les cours et avoir plus de vacances de Noël. Ça permet de commencer à se bourrer la gueule plus tôt!? Car bien sûr, il n’y a pas de lutte digne de ce nom sans alcool pour alimenter tout ca !
Il semble que cette année l’élément déclencheur ait été la colère d’un étudiant d’ingénierie qui, passant sa thèse et accusé de plagiat par le prof, s’en est pris à celui-ci ainsi qu’à sa voiture… Il n’en fallait pas plus pour que le mot d’ordre de grève soit lancé, que les étudiants bloquent les universités, les avenues, menacent et commencent à tout saccager… la police ne pouvant entrer dans les enceintes des facs, ceux qui veulent encore étudier se retrouvent pris au piège… Le recteur a fini par ordonner la fermeture de l’ingénierie, mais la grogne a gagné les autres antennes. Lundi matin, le mouvement est descendu de l’"Halchicera" pour se concentrer au centre ville. Des opportunistes ont profité de ces perturbations pour séquestrer le propriétaire du supermarché qui fait angle entre l’avenue Las Americas et le viaduc pour réclamer une rançon. D’habitude ils fonctionnent plutôt en menaçant les gens qui passent des petites annonces pour vendre leur maison ou leur voiture, et finissent par les descendre en pleine rue s’ils ne payent pas…
Mais revenons à nos manifestants… lundi donc, ils se sont attaqué à médecine, non loin de l’alliance. Les avenues, fermées par la police, se sont vite transformées en champs de bataille, envahies par les "encapuchados" (qui ne sont en fait qu’une minorité d’étudiants) qui luttaient à coup de pierres, de pneus brulés et de cocktails Molotov contre des flics qui leur tiraient dessus aux balles lacrymogènes. Malgré l’air vicié par ces fumées irritantes, la lutte a duré cinq ou six heures. Les magasins alentours n’ont d’autres choix que de fermer pour protéger leurs marchandises. Aujourd’hui il semble que ca va être pire, le service de bus est suspendu depuis 15h et ils encore là... Et ce malgré que la décision de fermer toutes les universités jusqu’au 11 janvier soit quasiment entérinée.
Affaire à suivre… mais avec tout ça, on ne sait plus quel sont les bruits de balles ou de feux d’artifice…
Noël sans lumière ne sera pas sans bruit !


La tension flotte toujours dans l’air, le désespoir et la peur commencent à se lire dans les yeux de certaines personnes, chacun essaie de trouver une explication à tout ça ou se refugie dans ce qu’il peut pour ne pas y penser…
Heureusement qu’il y a toujours de la bière !


Malgré tout ce que je viens de raconter, plus sur le coup de la désolation de voir comment ce pays s’autodétruit que pour expier une quelconque frayeur interne, Papa, Maman, n’allaient pas croire que le danger guette à chaque coin de rue… Je suis attentive aux conseils des gens qui m’entourent … Mais sentir comment cette ville, ce pays respirent, comment mes voisins tentent de vivre malgré tout et partager ce quotidien ne me laissent forcement pas indifférente… alors je l'écris, certainement avec des inexactitudes dans la narration des faits mais surtout comment je le ressens.

mardi 8 décembre 2009

Atelier cuisine: chuletas en salsa de naranja

Chuletas en salsa de naranja:

En un caldero, se ponen las chuletas, una taza de zumo de naranja, pimienta y salsa inglesa al gusto.
La chuleta = côtelette de porc
Salsa inglesa = Worcester Sauce = La salsa inglesa es un condimento líquido muy utilizado para condimentar carnes. Sus orígenes se remontan al año 1830 cuando los ingleses colonizaban la India.
La receta original de la salsa Worcester fue un secreto por muchos años y sus ingredientes son pulpa de tamarindo, pimientos picantes, anchoas, soya, vinagre, melaza, clavos de olor, ajo y cebolla. La salsa se obtiene de fermentar los ingredientes en vinagre.


Se deja cocinar tapado por media hora. Después, se destapa y se queda sobre el fuego hasta que se seca el jugo. ¡Listo!

Se puede comer con yuca hervida, con rebanadas de queso blanco y queso ahumado, ensalada russia (una mezcla de papas, zanahorias, remolacha, vainita… con mayonesa) y jugo natural de mango.



Yuca = nom latino-americain du manioc africain



Pas d'autre traduction, elle est trop facile cette recette!


¡Buen provecho!
La yuca

mercredi 2 décembre 2009

Ascension du Pico Pan de Azúcar

El parque nacional Sierra de la Culata :
Après avoir attendu la buseta au centre de Mérida entre la avenida 2 y la calle 19, après s’être fait piquer les places parce qu’on ne faisait pas la ‘’cola’’ au bon endroit, et après avoir re-attendu une autre buseta, nous voilà enfin calés, les sacs sur le toit. La route monte, monte, monte sur environ une heure, on quitte peu à peu la strate des arbres et de la végétation luxuriante pour atteindre les dernières maisons del Valle-La Culata à 3000m. La route s’arrête là, et un chemin vert grimpe dans la fraîcheur du páramo.
Le souffle court mais le pas alerte, nous grimpons en quatre heures les 800m qui nous séparent de la cascade. Le paysage se compose essentiellement de vastes prairies, de rares arbres, de quelques vaches et de cours d’eau.
Nous montons le camp au fond de la vallée, profitons d’un dernier rayon de soleil pour nous débarbouiller à l’eau glaciale du torrent, puis allons faire la cueillette de bois au pied de la cascade.
La nuit et le froid arrivent bien vite, le mal de crâne dû à l’altitude aussi. Nous préparons les soupes et plats de pâtes sur l’unique réchaud. Heureusement qu’on avait pensé au rhum et aux ‘’club-social’’ (c’est genre Tuc) pour grignoter en attendant ! Attirés par le feu comme des insectes en manque de chaleur, nous ne nous en éloignons que si nécessaire tant le froid nous saisi déjà jusqu’aux os. Les nuages jouent à cache-cache avec la lune et finissent par nous offrir un spectacle nocturne peu ordinaire : un immense rond parfait se dessine tout autour mais à bonne distance de l’astre nocturne… C’est beau, mais malheureusement moins vital à cet instant que les flammes crépitantes.
21h… bon allez, assez trainé, on va au fond du duvet voir s’il y fait plus chaud ?
Sommeil léger, trop froid aux pieds, je ne sais comment me tourner pour me caler…



6h00, l’énorme bûche nous a gardé suffisamment de braises pour raviver le feu et nous faire croire que ca va nous aider à dégeler un peu… Même le lait chaud et le thé ne sont pas d’un grand secours ; mais déjà, les rayons du soleil commencent à envahir la vallée, prometteurs d’un réchauffement prochain…

La vallée de la Culata

A 7h30, nous cachons les sacs inutiles au milieu des frailejones puis toujours engourdis par le froid, quittons les 3800m pour grimper au plus vite pour rattraper au plus vite le soleil.
Vue sur les 5 Aguilas Blancas y frailejones

Le chemin passe par un sentier sablonneux où se trouvent les plus gros frailejones (hauts de plus de 3mètres !). A 4400m, les frailejones ne poussent plus et nous continuons vers le sommet au travers d’un paysage désertique et sablonneux.
Dernière halte avant le sommet...

Ouahou!!!
A 10h30, enfin le sommet! 4680m ! Nous dominons un paysage lunaire et profitons d’une vue magnifique sur les montagnes, les vallées, les lacs et les hauts pics de la sierra Nevada au sud. Il parait qu’il est même possible, par temps très très clair, de voir jusqu’au lac de Maracaibo au nord, ici sous les nuages...

3 photos pour une vue panoramique du sommet sur 180 degrés



La descente se fait tout schuss puis suit le même chemin que la montée.
4h de marche plus tard, nous revoilà en bas, à attendre la buseta en dégustant un grand verre de fresas con crema… le petit plaisir de la victoire sur le Pan de azúcar !


El pico Pan de azúcar, carte d’identité :
Altitude: 4,680 mètres (15,354 feet)
Localisation: Etat de Mérida, Venezuela, Sierra de la Culata, Andes
Coordonnées: 8°48′N 70°59′W / 8 / 8°N 70.983°W / 8.8; -70.983
Premier ascencioniste: Wilhem Sievers, 5 juin 1885

Le pico Pan de Azúcar est le 9ème plus haut sommet du Venezuela et le 3ème plus haut du parc national de la Sierra de la Culata, avec une altitude de 4640m ou 4680m ça dépend des sites. C’est un ancien "glacier" sablonneux, présentant une végétation basse, semi désertique avec des plantes autochtones en abondance, comme par exemple le frailejon. Le pico Pan de Azúcar est un des pics les plus visités et les plus beaux des Andes vénézuéliennes. Il faut se farcir la montée mais la récompense vaut bien l’effort de l’ascension.

Les 5 sommets de la Sierra Navada, de gauche à droite :
El pico Humboldt : 4942m ; celui de gauche avec le glacier
El pico Bonpland : 4883m ; collé au Humboldt
El pico de la Concha : 4922 m
El pico Bolivar : 4.978 m
El pico El Toro : 4.750 m
El pico El León: 4.743 m




Le frailejón est la plante emblématique des Andes vénézuélienne qui s’enorgueillissent de 45 espèces (sur les 300 recensées dans le monde). Cette plante, de la famille des Edelweiss, est constituée de longues feuilles velues et très douces recouvertes d’une espèce de laine qui la protège du soleil à midi et du froid à minuit. Du coup, bien que l’espèce dans los parques nacionales soit protégée, certains trekkeurs, pas assez prévoyants, n’hésitent pas, le froid venu, à s’en faire de moelleux tapis de sol (Bouh ! Pas bien !...)
Entre septembre et décembre (quelle chance pour moi !) elle illumine le páramo de ses grandes fleurs jaunes. Elles poussent d’un centimètre seulement par an… alors quel âge peut bien avoir celle-ci ?...

vendredi 27 novembre 2009

Atelier cuisine: La Pisca Andina

De la misma masa de la que se obtienen las arepas encontramos que se obtienen otros platos que son típicos en Venezuela, tales como los bollitos de masa: bollitos hervidos en agua muy caliente, que se comen usualmente al desayuno con queso y mantequilla. Se utiliza esta masa en la preparación de abrebocas y pasapalos diversos, bolitas, empanaditas, bollitos y arepitas pequeñas. Se agrega en forma de bolitas pequeñas a algunas sopas.
Infinidad de usos le dan a la masa que se obtiene del maíz, sin embargo, entre todos la reina es la Arepa.


La Pisca Andina:
Para la gente que habita en la montaña, la fortaleza del andino radica en que desayuna con sopas.
La Pisca Andina, emblema tachirense (al este del estado de Mérida), es una de las preparaciones regionales más antigua, base del desayuno de los pueblos andinos. Se trata de un caldo básico de cilantro y cebollín con variaciones obtenidas al agregársele papas, huevos, leche…
Como cilantro y cebollín son considerados como excelentes digestivos, esta sopa parece buena para "entonar el estómago’" después de una noche de trigos… Se acompaña con arepas de maíz, nata de leche y guiso picante.

Pour les habitants des montagnes, la force de l’andin lui vient des soupes qu’il prend au petit déjeuner. La Pisca Andina, emblème de la région du Tachire (à l’est de l’état de Mérida), est une des spécialités régionales la plus ancienne, base du petit déjeuner des villages andins. C’est un bouillon à base de coriandre et de cebollín (genre d'oignon nouveau) qui s’agrémente de pommes de terre, d’œufs, de lait…
Comme la coriandre et le cebollín sont considérés comme excellents pour la digestion, cette soupe est réputée pour purifier l’estomac après une nuit un peu trop arrosée ! La soupe s’accompagne d’arepas de maïs, d’une pointe de crème de lait et de sauce piquante.

Pisca andina, receta básica:
Se colocan a hervir para el consomé varias tazas de agua. Se le añade un gajo de cilantro o perejil, un tallo pequeño de cebollín y sal a gusto. Se agrega con papas, un vaso de leche, un huevo para cada persona...

Pisca andina, variación de Daniel: (para 4 personas)
Ingredientes:
Un poquito de masa de harina de maíz para arepa
Una bolsa de sopa de pollo deshidratada
3 o 4 papas
100 gramos de queso blanco
Cilantro o perejil
Cebollín
Leche de cartón
4 huevos

En una olla grande se hace hervir 1 ½ litro de agua con la bolsa de sopa deshidratada.
Se añaden las papas cortadas en pequeños cuadrados.
Se hacen pequeñas bolitas con la masa de harina y se ponen en el caldo.
Después, se agregan el queso cortado en pequeños cuadrados, el perejil o el cilantro picado, el cebollín picado, un vaso de leche y los huevos abiertos directamente en el caldo.

Préparer une pâte de farine de maïs sur le modèle de la pâte des arepas: 1 verre de farine avec ¾ de verre d’eau et un peu de sel.
Faire 1 ½ litre de bouillon de soupe au poulet. Nous, nous avons simplifié avec un fond de soupe tout prêt, genre MAGGI poulet aux petits oignons ;-)
Quand cela bout, ajouter 3 ou 4 pommes de terre coupées en petits cubes.
Avant que les patates soient cuites (pas les carottes! lol), plonger dans le bouillon des boulettes de pâte grosses comme de petites noix.
Couper en cubes environ 100gr de queso blanco (type mozzarella mais en plus sec pour que les cubes restent entiers), hacher fin quelques feuilles de coriandre ou de persil ainsi que le cebollín.
Au moment de servir, les ajouter au bouillon avec un verre de lait et les 4 œufs entiers.

¡Buen provecho!

jeudi 19 novembre 2009

Atelier cuisine: torta de plátanos fritos

Torta de plátanos fritos

Los plátanos verdes o maduros son parte importante de cocina venezolana, los preparan en muchísimas formas. A los venezolanos les gusta mucho acompañar diversas comidas con plátanos, ya sean hervidos, en puré, fritos, al horno, en tostones, patacones, dulces, salados, aromatizados, con queso, con mantequilla. En fin hay muchas formas de hacerlos.
Le terme "plátano" désigne la banane plantain. Elle se consomme ici à quasiment tous les repas et dans tous les restaurants, en accompagnement des plats salés avec viande ou poisson. Elle a la forme de la banane, la couleur de la banane, l'odeur de la banane mais là, c'est un légume. Ce type de banane-légume (grande de 30 à 40 centimètres), à la peau épaisse, n’est comestible crue qu’à parfaite maturité, elle est alors très sucrée. On la cuisine donc "verde" o "maduro" au four comme à la vapeur, avec ou sans la peau, on peut la faire frire, en faire aussi des chips salées pour l'apéro.

La banane-fruit s'appelle ici "cambur".

Les différents états de maturation del plátano, de verde hasta maduro.

Ingredientes (para 4 a 6 venezolanos mais plutôt pour 6 à 8 français parce que c'est un peu spécial comme dessert..)

4 plátanos maduros
150g de queso blanco duro rallado (fromage râpé je ne vois pas ce qui pourrait faire l'équivalent, c'est un fromage blanc salé et dur comme le parmesan, mais pas aussi fort en goût, un peu fromage plastique en fait...)
Leche condensada (pour cette version de la recette, on a fait avec du lait concentré sucré mais il existe des variantes)

Se pelean y se cortan los plátanos despuès se fríen en el aceite caliente.


Peler et couper les plátanos, puis les faire frire dans l'huile chaude.



Se engrasa un molde con aceite o mantequilla.
Se colocan en el molde capas alternas de plátanos fritos, queso rallado y leche condensada. Se repite el procedimiento tres o cuatro veces, hasta terminar los plátanos.
Beurrer le fond d’un moule. Alterner des couches de plátanos fritos, fromage râpé et lait concentré. Répéter l’opération trois ou quatre fois jusqu’à épuisement des bananes.

Se puede añadir también un poquito de canela en polvo sobre cada capa de plátanos o en encima de la ultima capa.
On peut ajouter de la cannelle en poudre sur chaque couche de bananes ou sur le dessus.

Se mete en el horno por 20 minutos o hasta dorar por encima.
Mettre au four 20mn ou jusqu’à ce que le fromage soit fondu et le dessus doré.
Se espera que esté frio para comer.
A manger froid, car on a fait l’expérience de le manger tiède, ça nous a plombé l’estomac… alors qu’il parait que froid ça passe très bien. Faites l’expérience et vous me direz…

Para variar:
Se puede cambiar la leche condensada por 3 huevos batidos con 3 o 4 cucharas de papelón diluidas en un poquito de agua.
Variante:
A la place du lait concentré, on peut battre 3 œufs avec 3 ou 4 cuillères à soupe de papelón dilué dans un peu d’eau, c’est du sucre de canne non raffiné, un peu comme la cassonade.

¡Buen provecho!

mardi 17 novembre 2009

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la...

Ce soir encore il pleut… cette fois l’orage est juste au dessus nous. Les éclairs éclairent les rues plongées dans le noir, car ce soir encore "la luz se fue" (ça s'est la phrase quotidienne et si un jour je perds mon espagnol, ces trois mots au moins je ne les oublierai pas!!)

Donc ce soir il pleut, está cayendo un palo de agua ! Une vraie averse tropicale qui donne une bonne raison aux élèves pour ne pas venir en cours, ou qui m’oblige à faire des heures supplémentaires… car même s’il n y a plus de lumière, l’alliance a fait comme la plupart ici : investir dans un groupe électrogène (cf : Mais que fait la fée électricité épisode2). Du coup je n’ai plus droit au chômage technique, zut alors !

Ce soir il pleut toujours… mais cette fois j’ai bien intuité, j’ai pensé à prendre mon k-Way, car je commence à savoir lire dans les nuages et j’avais pressenti que je n’aurais pas le temps d’arriver à la maison avant la pluie… Le chemin du retour se fait donc avec capuche sur la tête et pantalon retroussé aux chevilles… Il me manque les bottes de Mimi-Cracra* mais c’est aussi bien les tongs et le pantalon à mi mollet. De toute façon, impossible d’en sortir indemne… je ne sais pas si c’est parce que la ville est construite en pente du nord vers le sud ou si c’est parce que le réseau d’évacuation d’eau ne fonctionne pas mieux que celui de l’électricité, toujours est-il que les rues se transforment vite en torrents infranchissables sans y mettre les pieds (ou les mains au choix…). Pourtant j’avais essayé, malgré le noir et éclairée à la lueur des phares et des générateurs, d’éviter soigneusement les trous dans les trottoirs mais voilà une flaque trop grande, un voiture qui roule trop vite, et c’en est bon du pantalon… Et toujours devant notre résidence, pas moyen de passer par-dessus la rivière qui déborde du caniveau, même en sautant avec élan, je sens l’eau qui remonte par capillarité le long de la jambe, absorbée par ma basket et le tissu de mon jean. Une nouvelle fois, j’arrive trempée jusqu’aux os ! Mimi-Cracra l’eau elle adore ca !...


Dans les rues de Mérida...

Ainsi la pluie rince la ville chaque soir,

Et chaque matin le soleil brille plein d'espoir,

Irradiant la vallée et le Pico Bólivar.

* Générique de Mimi-Cracra : souvenir, souvenir...

http://www.youtube.com/watch?v=ACICATk5O0g

lundi 16 novembre 2009

Colombia, Ida y Vuelta


Jeudi 12 novembre,

Rendez-vous 22h pour commencer la nuit chez Job et Stéphanie… Faudrait qu’on anticipe sur l’heure du coucher… mais voilà un nuage de fumée qui envahit l’appart… Ça sent le brûler, mélange de caoutchouc et d’huile de moteur carbonisée… une voiture qui se consume ? Puis ça passe, mais un autre nuage vient renouveler l’odeur qui se dissipait à peine. La voisine arrive pour voir si on respire bien. Elle nous confirme qu’en fait ce sont les fumigations contre la dengue. Encore ? C’est que la dengue est assez virulente à Mérida (mais dans quel pays je suis tombée ?!). Mais d’habitude ils font ça plus tôt dans l’après midi, non ? Bon ben on va attendre que ca passe. Presque minuit, allez courage, essayer de fermer les yeux…

2h30 plus tard, déjà le réveil… cela aurait pu être plus rude, mais comme je n’ai pas vraiment dormi… on saute dans un taxi et direction la gare routière. Le bus est déjà plein, certains sont déjà en position dodo… à 3h pétante on se met en route, je me prépare tant bien que mal à affronter cette courte nuit dans ce frigo sur-climatisé, direction San Cristobal et Cúcuta (en Colombie) en destination finale. Les virages, les accélérations et freinages successifs et le bon millier de dos d’âne qui barrent la route font que mon sommeil s’échappe à chaque fois que je pense l’avoir enfin trouvé. A 7h30, malgré les bouchons dans les oreilles, j’entends la salsa qui chante dans les baffles... c’est le signal du réveil, on arrive.

A la descente du bus, la chaleur contrastant avec le froid de la nuit nous assomme plus qu’un peu. Petit déj dans un cafetín de la gare à l’empanada de pollo y arepa de queso con jugo de mora puis on saute dans un buceta direction San Antonio. De là, quelques minutes de marche et nous apercevons la frontière. Le stress revient. Est-elle ouverte ? Est-ce qu’on va pouvoir passer sans problème ? En effet, la tension entre le Venezuela et la Colombie s’est accentué ces dernières semaines : à cause du nombre croissant de colombiens qui traversent illégalement, à cause du narcotrafic, à cause que Chávez n’est pas trop copain avec Álvaro Uribe . Il y a eu des fusillades, l’armée est venue renforcer la position, la frontière a été fermée mais les frontaliers colombiens qui commercent beaucoup entre San Cristobal et Cúcuta ont manifesté et pris le pont Simón Bolívar d’assaut… bref, la semaine dernière ça semblait être la fête… alors on craignait un peu que ce ne soit pas facile!

Un tampon de sortie obtenu en payant 55 bolos de taxes (on aime les taxes de sortie au Venezuela !), un pont plein de monde à traverser en plein cagnard car maintenant il n’est pas loin de midi, un douanier de l’autre côté qui s’étonne comme toujours que je sois française en lisant mes nom et prénom et qui sourit comme toujours en entendant la confirmation, et enfin le tampon d’entrée, encore un bus, et nous voilà à Cúcuta. Bon, la ville ne vaut vraiment pas le détour : il fait chaud, ca grouille de monde et de voitures, et en tant qu’étrangers y’en a soudain plus d’un qui voudrait être notre copain. Sieste sous le ventilo à l’hôtel, petit tour en ville et à la nuit tombée plus un chat dehors et nous non plus. On aura quand même pris le temps de goûter les avocats, mangues et rhum colombiens !

Le lendemain, la vuelta. Il fait déjà 30 degrés et pas encore 9h du mat’. Un buceta, et encore un autre jusqu’au pont. Un tampon de sortie « Solamente una noche en Colombia ? », encore le pont qui grouille de monde à pied, à vélo ou en voiture, et la dernière barrière… bon, si c’est comme les vis avec toujours la dernière qui veut pas se dévisser ou comme les boulons avec toujours le dernier qui veut pas se déboulonner, alors c’est là qu'il nous reste le problème du passeport ou de la fouille à régler. Pourtant de ce côté du pont y’a une banderole avec écrit dans le sens d’hier : « Revenez vite au Venezuela » c’est ce qu’on a fait, et dans le sens d’aujourd’hui « Bienvenue au Venezuela » c’est ce qu’on va voir! Le cœur vient de se mettre en chamade même si on fait l’air de rien… On remplit consciencieusement notre petite fiche et puis… On sourit gentiment à Monsieur qui tient le tampon dateur derrière sa vitre… On a dû lui plaire, il ne nous pose même pas de question… buena suerte ! Et mission accomplie, nous sommes à nouveau autorisés à jouer les touristes pendant 3 mois.
Un buceta, un autre contrôle des militaires (mais là 2 femmes se font attraper pour problème de papiers et doivent descendre manu militari), la gare routière de San Cristobal, une empanada de pollo et arepa de queso mais sans jugo de mora car pas le temps, et on décolle avec le dernier bus et son ambiance congélo pour les dernières 5h de route avec ses virages et son millier de dos d’âne. Arrivée samedi 18h à Mérida. Fin de l’aventure "Ida y Vuelta para Colombia".

Mais la question de la paix fragile inquiète des 2 côtés et le discours de Chávez de la semaine dernière : "il faut se préparer à la guerre" n'est pas des plus rassurants.


Un lien pour en savoir plus...


Affrontements à Cucuta, ville frontière Colombie-Venezuela – novembre 2009 « anthropologie du présent
Source : berthoalain.wordpress.com
http://berthoalain.wordpress.com/2009/11/07/affrontements-a-cucuta-ville-frontiere-colombie-venezuela-novembre-2009/

jeudi 12 novembre 2009

Atelier cuisine: les arepas, receta típica de Venezuela

Hablar de La Arepa, es hablar de Venezuela... La arepa es una expresión nacional, en cualquier ciudad de Venezuela puede encontrarse. Su preparación se remonta a los ancestros indígenas, que sembraron, recolectaron y procesaron el maíz. Es el resultado de una masa hecha de maíz cocido y molido. Los indígenas lo molían entre dos piedras lisas y llanas y luego creaban pequeñas bolas que asaban en un “aripo” (especie de plancha un poquito curva fabricada en barro, que se utiliza para la cocción) del nombre de este utensilio deriva la palabra “Arepa”, en la actualidad se utilizan planchas y parrillas de hierro para asar las arepitas en casa o restaurantes, aunque se puede encontrar aún el aripo de barro.
Entonces, las arepas son un alimento hecho de harina de maíz, el cual se cocina de determinada forma para luego ser acompañadas con cualquier tipo de relleno: jamón, queso, atún, cerdo, huevo, entre muchas otras cosas; en realidad se puede acompañar con cualquier cosa.

Recette de base bilingue: para 4 ó 6 arepas

Para hacer arepas venezolanas se necesita: 2 tazas y media de agua, 2 tazas de harina de maíz (Harina Pan es la marca de harina venezolana), 1 cucharadita de sal, y un recipiente hondo.

Pour la recette de base de cette spécialité vénézuélienne il faut: 2 1/2 tasses d'eau, 2 tasses de farine de maïs, harina Pan claro! (on peut aussi faire avec de la farine de blé), une pincée de sel et un saladier.

Mélanger la farine et le sel, ajouter l'eau peu à peu et pétrir à la main jusqu'à obtenir une boule de pâte homogène qui ne colle pas aux doigts. Séparer la pâte en boules grosses comme le creux de la paume de la main, les aplatir pour en faire des galettes de 10 cm de diamètre et d'environ 1cm d'épaisseur (l'astuce: les aplatir sur un sac platique, ça permet de les retourner et décoller sans les casser!). Chauffer la plancha ou la poelle avec un peu d'huile. Faire dorer les galettes de chaque côté jusqu'à ce qu'elles se décollent de la plancha.

Explications en images


Recette spéciale de Daniel:
Pour la pâte (la masa): Mélanger 2 tasses de farine + 2 cuillères à soupe de lait (en poudre ou pas) + 1 pincée de sel + 1 cuillère à soupe de beurre et 1 cuillère à soupe d'huile. La pâte doit être compacte et pas granuleuse. La suite c'est idem que pour la recette de base.

Daniel aplatit les boules de pâte sur 1 sachet plastique, Jhonny prépare le jus de mûres qui accompagnera le repas...

Je me lance dans la délicate opération : aplatissage et cuisson.
La garniture:
Cuire 200gr de poulet dans de l'eau bouillante avec du sel et du persil.
Préparer la sauce en faisant mijotter 1 oignon + 4 tomates coupées fin + quelques feuilles de coriandre + de l'origan + 1 peu d'eau.
Quand le poulet est cuit, le déchiqueter en petits bouts et l'ajouter à la sauce tomate.
Ouvrir les arepas en deux, et garnir avec la sauce au poulet + du fromage rapé et/ou crema de leche.

¡Buen provecho!

vendredi 6 novembre 2009

Mais que fait la fée électricité? suite

Ils avaient dit qu’il n’y en aurait que pour 18 jours … mais cela dure toujours …
En plus des problèmes d’électricité nous voila maintenant avec des coupures régulières d’eau… Que ce soit à cause du manque d’électricité ou parce qu’il pleut trop et que les installations ne supportent pas ce surplus, toujours est-il que nous pouvons passer 24h sans une goutte au robinet… une fois va en passant, mais maintenant on s’est organisé. Nous avons fini par garder les bouteilles de coca et de sangria des apéros organisés à l’appart et avons fait nos réserves d’eau pour être sûrs de pouvoir quand même nous doucher, cuisiner ou boire (mais il faut faire bouillir l’eau avant, heureusement nous avons une gazinière et il n’est pas encore prévu de coupures de gaz…) Ah, on apprend à être plus malin que le gouvernement !!
Chaque jour, nous avons donc droit à notre quota d’heures sans courant ou sans eau. La situation finalement ne semble pas prête d’être résolue. Le marché du travail commencent à en ressentir les effets … Toutes ces heures de chômage technique sont un vrai gouffre financier… Et comme l’on ne sait jamais à quelle heure ni où cela va couper, il est difficile de prévoir ses activités. Lundi, la séance hebdomadaire du ciné club de la ULA (l’université de Mérida) a été interrompue après 30mn de film (le dégout, c’était un super film !). Ce soir, ceux qui attendaient depuis 30mn sous la pluie pour entrer au concert du festival de Jazz ont été reboutés car le noir est survenu 2mn avant le début… Alors, ou il faut attendre que cela revienne (jamais avant 2h d’interruption) ou alors il faut changer de quartier pour finalement faire ses courses ou regarder ses mails... Certes certains endroits peuvent survivre à la lumière de la bougie, pas besoin de beaucoup de lumière pour boire une bière, mais la plupart de ceux qui ne se sont pas encore résolus à acheter un générateur ferment alors leurs portes la nuit venue (et elle arrive à 18h). Du coup en ville, outre le bruit infernal des voitures qui klaxonnent sans fin tant elles sont embouteillées faute de sémaphores, il faut ajouter celui des générateurs qui ronronnent aux entrées des magasins. Ca va que les Vénézuéliens adorent le bruit, mais quel souk ! Et puis c’est bizarre un quartier tout entier plongé dans le noir. Il semble même que les centres commerciaux, qui sont toujours plus grands, toujours plus beaux, toujours plus originaux, où l’on trouve de tout, restos, boutiques, salles de cinéma, bars et même discothèques, vont devoir compter sur une rationalisation de leur électricité et s’équiper de groupes électrogènes super puissants s’ils ne veulent pas devoir fermer leurs portes dès la nuit tombée ! Ecologie, vous avez dit écologie… ça veut dire quoi ça ?
Monsieur le ministre de l’Energie a signalé que ce n’était pas la faute des travailleurs qui faisaient de leur mieux pour arranger ça, et qu’il faudrait maintenant s’en remettre à Dieu pour que l’issue ait une chance d’être rapide. ‘’Il faut se préparer à passer un Noël triste et sans lumières’’ (entendez sans décorations lumineuses kitchissimes comme les aiment tant les Vénézuéliens!) a-t-il dit… Déjà que le téléphérique de Mérida (le plus long et le plus haut du monde !!) ne fonctionne pas, si en plus je rate les décos de Noël, pas glop… restera le bruit assourdissant des pétarades des artifices dont ils sont aussi très friands, ce sera déjà ça !




Mérida

Vue, depuis le viaduc, sur le Pico Bólivar (au milieu du nuage) et le premier tronçon du télephérique

Autre vue, depuis le viaduc, sur le barrio qui borde la rivière et le massif del Valle

La piste d'athlétisme... y'a pire comme décor pour aller courir..

Soirée Loup-Garou Franco-Venezuelienne dans notre salon... à défaut de sofas, on prend les matelas..

Ca fait un peu squat mais bon...

L'avantage de ne pas avoir de meubles c'est qu'on peut jouer au foot à 1 contre 1 ...

... et même à 2 contre 2 ...


... faire discothèque style hip hop...

... ou danser la salsa...


... et même finir par une séance de cinéma...

Elle est pas belle la vie!