Au plus au nord de l'Amerique du Sud

Ce WE, nous avons eu droit à un pont de 4 jours. Vendredi c'était la journée de Mérida et lundi c'était le 12 octobre fete de la decouverte des Amerique par ce cher Cristobal. Nous avons décidé de profiter de ces 4 jours pour faire route vers le nord.

Jeudi soir après les cours à l'Alliance, RDV était donné chez nous pour gouter aux pizzas du resto de Jhonny, notre colloc, qui sont d'apres la pub les 150 meilleures pizzas du monde, n'en déplaise aux Italiens!
A 21h, direction le terminal des bus, on se retrouve à 5 francais à se preparer pour une longue nuit refrigérée (la clim à fond, on adore ca au Venezuela!!).
La temperature à bord étant régleé en position "qu'on se caille", nous voila prets à essayer de dormir. Nous avons droit à une demi heure de pause à 2h30 pour les estomacs vides puis c'est reparti pour quelques heures de somme dans ce frigo sur roues.

7h30, arrivée à Maracaibo, ville industrielle productrice de pétrole au nord ouest du lac Maracaibo, théatre de l'une des dernières batailles d'indépendance le 24 juillet 1823 après 71 jours de siège, enfin ville idéale pour les touristes qui revent d'architecture raffinière ou de températures dépassant les 40! Comme ce n'était pas notre but premier, nous avons sauté dans le 1er bus en partance pour Coro…
Nous sommes donc repassés de l'autre coté du lac toujours poursuivis par la chaleur, cette fois meme dans le bus! pour atteindre Coro (Santa Ana de Coro) dont le nom signifie “vent“ en arawak… on a cru qu'il y ferait alors meilleur… juste à peine!
Coro a été fondée le 26 juillet 1527 par Juan de Ampies. Celui-ci, dans un premier temps attaché à gagner la confiance des indiens Arawaks, ne les emploiera pas comme esclaves. Mais lorsque Charles Quint, ruiné par l'achat de sa charge d'Empereur d'Espagne et d'Allemagne, confie l'exploitation de la capitanerie du Venezuela aux banquiers Westler, c'est le début de 20 années de recherches de l'Eldorado dans lesquelles la plupart des conquistadores laissèrent leur peau et celles des Indiens. En 1546, quand la concession est retirée aux banquiers Wesler, les Indiens et leur précieux système d'irrigation ont disparu.
Coro est alors affamée et démoralisée; et la première capital du Venezuela et premier siège Episcopal du continent est abandonnée au profit de Caracas. Passée pour détruite sur la plupart des cartes de l'époque, Coro sera sauvée grace au commerce maritime avec les Antilles et la métropole.
Aujourd'hui Coro fait partie du patrimoine culturel de l'Humanité. Ville coloniale la mieux conservée du Venezuela: rues pavées, fenetres encadrées de bois, épais murs colorés… son centre est un musée agréable pour flaner en journée mais déserté le soir pour les centres commerciaux où se refugient les adeptes de restos, de discothèques et de climatisation.


A l'ombre des arbres Chavistes...

En remontant vers la péninsule, l'activité de fin de journée est la ballade dans les dunes de sable pour profiter de la fraicheur virtuelle du coucher de soleil...





Samedi 10
La nuit a été très chaude, les moustiques voraces. Nous décidons de descendre vers la sierra de San Luis voir si le climat y est plus agreable. Nous deposons les sacs dans une posada entouree d orangers et de goyaviers qui domine le paysage vallonne.

Puis nous partons pour quelques heures de balade sur le chemin des Espagnols, perdu en pleine foret. Son parcours est jallone de vegetation exuberante et de grottes sauvages qui perforent cette couverture vegetale. Celles ci feront notre bonheur d apprentis speleologues. Nous en sortirons couverts de boue de la tete aux pieds (surtout les pieds!) .

Petite chapelle pour pause divine... on ne sait jamais ou peut etre cachée la foi!

Dans la gueule du monstre...

Nous avons sympatisé avec un habitant du début du chemin, qui nous a expliqué ses plantations de café, café qui est acheté par la Colombie, torrefié la bas et qui revient à la vente au Venezuela avec l'estampille “café de Colombie” Bien sur, rien que d'en parler ca le faisait rager… Nous avons aussi fait un peu de peinture avec les graines d'Otto qui sont entourée d'une substence rouge indelebile ou presque.

Séchage de l'Otto à gauche et du café a droite

Les haitones: gouffre de 350m de profondeur

Dimanche 11
Visite du villaje de San Luis… apres un moment d attente au bord de la route et une succesion d'auto stop.

Notre super taxi.. une Chevrolet quand meme!!!

San Luis fondée en 1590 abrite la première église construite en Amerique Latine ainsi qu'une piscine alimentée par le cours d eau qui traverse la ville, eau qui passe par une grotte dédiée à la Vierge de Lourdes… peut etre une piscine d'eau benite?



L'apres midi direction Coro puis Adicora sur la péninsule de Paraguana, paradis en forme de tete humaine avec 270km de cotes battues par les vents… le reve des windsurfeurs. Baignade dans les eaux caribéennes à au moins 30 degres…
Lundi, nous sommes montes jusqu'a Puerto Escondido bout de la route et dernier village puis avons marché sous un soleil brulant jusqu'au cabo San Roman découvert le 9 aout 1499 par Alonso de Ojeda venant des Antilles et point continental le plus septentrional du Venezuela et de l'Amerique Latine.

La pause avant baignade avec une bière bien sur, faut se mettre à la mode venezuelienne!

Puerto Escondido et son bus à hamacs.

Si vous voulez en (sa)voir un peu plus sur la péninsule: http://www.venezuelatuya.com/occidente/paraguana.htm