vendredi 6 novembre 2009

Mais que fait la fée électricité? suite

Ils avaient dit qu’il n’y en aurait que pour 18 jours … mais cela dure toujours …
En plus des problèmes d’électricité nous voila maintenant avec des coupures régulières d’eau… Que ce soit à cause du manque d’électricité ou parce qu’il pleut trop et que les installations ne supportent pas ce surplus, toujours est-il que nous pouvons passer 24h sans une goutte au robinet… une fois va en passant, mais maintenant on s’est organisé. Nous avons fini par garder les bouteilles de coca et de sangria des apéros organisés à l’appart et avons fait nos réserves d’eau pour être sûrs de pouvoir quand même nous doucher, cuisiner ou boire (mais il faut faire bouillir l’eau avant, heureusement nous avons une gazinière et il n’est pas encore prévu de coupures de gaz…) Ah, on apprend à être plus malin que le gouvernement !!
Chaque jour, nous avons donc droit à notre quota d’heures sans courant ou sans eau. La situation finalement ne semble pas prête d’être résolue. Le marché du travail commencent à en ressentir les effets … Toutes ces heures de chômage technique sont un vrai gouffre financier… Et comme l’on ne sait jamais à quelle heure ni où cela va couper, il est difficile de prévoir ses activités. Lundi, la séance hebdomadaire du ciné club de la ULA (l’université de Mérida) a été interrompue après 30mn de film (le dégout, c’était un super film !). Ce soir, ceux qui attendaient depuis 30mn sous la pluie pour entrer au concert du festival de Jazz ont été reboutés car le noir est survenu 2mn avant le début… Alors, ou il faut attendre que cela revienne (jamais avant 2h d’interruption) ou alors il faut changer de quartier pour finalement faire ses courses ou regarder ses mails... Certes certains endroits peuvent survivre à la lumière de la bougie, pas besoin de beaucoup de lumière pour boire une bière, mais la plupart de ceux qui ne se sont pas encore résolus à acheter un générateur ferment alors leurs portes la nuit venue (et elle arrive à 18h). Du coup en ville, outre le bruit infernal des voitures qui klaxonnent sans fin tant elles sont embouteillées faute de sémaphores, il faut ajouter celui des générateurs qui ronronnent aux entrées des magasins. Ca va que les Vénézuéliens adorent le bruit, mais quel souk ! Et puis c’est bizarre un quartier tout entier plongé dans le noir. Il semble même que les centres commerciaux, qui sont toujours plus grands, toujours plus beaux, toujours plus originaux, où l’on trouve de tout, restos, boutiques, salles de cinéma, bars et même discothèques, vont devoir compter sur une rationalisation de leur électricité et s’équiper de groupes électrogènes super puissants s’ils ne veulent pas devoir fermer leurs portes dès la nuit tombée ! Ecologie, vous avez dit écologie… ça veut dire quoi ça ?
Monsieur le ministre de l’Energie a signalé que ce n’était pas la faute des travailleurs qui faisaient de leur mieux pour arranger ça, et qu’il faudrait maintenant s’en remettre à Dieu pour que l’issue ait une chance d’être rapide. ‘’Il faut se préparer à passer un Noël triste et sans lumières’’ (entendez sans décorations lumineuses kitchissimes comme les aiment tant les Vénézuéliens!) a-t-il dit… Déjà que le téléphérique de Mérida (le plus long et le plus haut du monde !!) ne fonctionne pas, si en plus je rate les décos de Noël, pas glop… restera le bruit assourdissant des pétarades des artifices dont ils sont aussi très friands, ce sera déjà ça !




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Faut militer pour des éoliennes !!!
:) bises cousine !

J-P a dit…

Hallucinantes ces coupures d'électricité et d'eau!!! Impensable en France... Et s'en remettre à dieu pour la lumière y en a qu'on essayé; ils ont eu des problèmes! Enfin c'est vous qui voyez! ;-)
Je t'imagine partir te doucher avec ta lampe de poche et ta bouteille d'eau tiède; au cas où... Folklo!